Andréane Meslard : Vous écoutez RFI, il est 21 heures à Paris, 20 heures en temps universel.
Bienvenue dans votre journal en français facile. Avec moi pour vous le présenter Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin !
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Andréane, bonsoir à tous.
AM : À suivre dans ce journal :
Un attentat, dans le Cachemire indien aujourd'hui. Une explosion a frappé un convoi militaire. Le bilan est pour le moment de 33 morts.
La fin de la conférence sur le Moyen-Orient à Varsovie. Deux jours durant lesquels Washington a particulièrement attisé les tensions avec l'Iran.
L'Iran qui était en Russie avec les dirigeants russes et turcs. C'est la Syrie qui était au cœur des discussions.
La fin du géant A380 annoncée aujourd'hui par Airbus.
Et puis Theresa May de nouveau mise en difficulté au parlement britannique, moins de six semaines maintenant avant le Brexit.
-----
ZK : En Pologne, la conférence sur le Moyen-Orient s'est achevée ce soir.
AM : Depuis deux jours, une soixantaine de représentants étaient réunis, à Varsovie. L'objectif c'était de parler paix et sécurité au Moyen-Orient. Étaient présents notamment Israël et des dirigeants arabes. Mais c'est surtout de l'Iran dont il a été question. Les États Unis ont par exemple pressé les européens à se retirer du traité sur le nucléaire, un texte qu’ils ont quitté depuis plus d'un an. Et si le vice-président américain Mike Pence a félicité l'Arabie-Saoudite ou encore les Émirats Arabes Unis pour leur application des sanctions américaines sur l'Iran. Il a critiqué le refus de certains européens de faire la même chose. On écoute Mike Pence.
« Certains de nos principaux partenaires européens n’ont pas été coopératifs. Ils ont été les instigateurs de la création d’un mécanisme qui va à l’encontre de nos sanctions. Il y a seulement deux semaines la France, l’Allemagne et le Royaume Uni ont annoncé la création d’un mécanisme de financement spécial qui permettrait de remplacer des paiements internationaux soumis à des sanctions. Ils appellent cela un outil à but spécifique, nous appelons ça un effort pour casser les sanctions américaines contre le régime révolutionnaire et meurtrier iranien. C’est un mauvais pas qui ne fera que renforcer l’Iran, affaiblir l’Union Européenne et créer encore davantage de distance entre l’UE et les États-Unis. L'heure est venue pour nos partenaires européens de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien et de se joindre à nous pour faire peser des pressions diplomatiques et économiques afin d'offrir la paix et la sécurité que mérite le peuple iranien, la région et le monde entier. »
ZK : Des propos recueillis par notre envoyée spéciale à Varsovie, Oriane Verdier.
AM : Hassan Rohani, de la Russie où il se trouvait aujourd'hui, a commenté la tenue de cette conférence à Varsovie. Le président iranien a dit qu'elle était vide, et sans résultat.
ZK : Vous en parliez Andréane, aujourd'hui le président iranien était dans le sud de la Russie.
AM : Et il n'était pas seul, avec lui les présidents russes et turcs. Réunis, à Sotchi, pour discuter de l'avenir de la Syrie. Les dirigeants ont promis de renforcer leur coopération pour mettre fin au conflit qui dure dans le pays depuis 8 ans maintenant, et qui a fait plus de 360 000 morts. Tous trois se sont également mis d'accord pour qualifier de positif le retrait prochain des troupes américaines de Syrie.
ZK : Dans l’actualité également, le Cachemire indien touché par un attentat ce jeudi.
AM : Le bilan est pour le moment d'au moins 33 morts selon les autorités. Une attaque à la bombe menée contre un groupe des forces paramilitaires indiennes. C'est l'un des épisodes les plus meurtriers survenus dans la région depuis plusieurs années. Vincent Souriau.
« L'attaque s'est produite sur l'autoroute qui relie les deux principales villes du Cachemire : 300 kilos d'explosifs chargés dans une voiture piégée. Le kamikaze a foncé sur un convoi de bus. Au moins deux de ces véhicules ont été touchés par l'explosion. Ils transportaient des troupes de retour de permission. La revendication est arrviée très vite : signée de l'Armée de Mahomet, un groupe terroriste pakistanais placé sur liste noire par plusieurs pays occidentaux, qui a diffusé une vidéo posthume mettant en scène l'auteur présumé de l'attentat : un homme d'une trentaine d'années, présenté comme l'un des cadres de cette organisation. Dans la classe politique indienne, une avalanche de réactions dont celle du Premier ministre indien. Narendra Modi parle d'une attaque lâche et méprisable. Il assure que ces soldats ne seront pas morts en vain et que la nation toute entière se tient au côté de leurs familles. L'enquête commence, elle devra déterminer comment l'assaillant a pu se procurer sa charge explosive et échapper aux contrôles de sécurité dans cette province ultra-surveillée. »
AM : Vous entendiez la réaction de Narendra Modi, Jean-Yves Le Drian également a réagi. Le ministre français des affaires étrangères a condamné une attaque ignoble.
ZK : Vous écoutez RFI, il est 20 heures et 5 minutes à Londres, où se trouve le parlement britannique. Aujourd'hui, les députés ont rejeté une motion de Theresa May concernant le Brexit.
AM : Une nouvelle défaite pour la première ministre britannique, à six semaines maintenant de la sortie programmée du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Les députés ont rejeté, par 303 voix contre 258, le texte dans lequel le gouvernement britannique exposait sa volonté de renégociation de l'accord de Brexit avec l'Union Européenne. Un nouveau signe de faiblesse de Theresa May, à un peu plus d'un mois de l'échéance alors que l'incertitude et l'inquiétude sont reines dans le pays. À Belfast notamment, la capitale de l'Irlande du Nord. Sa frontière avec l'Irlande, et l'un des points qui pose problème. Reportage, Béatrice Leveillé.
« Les nord irlandais n’ont pas choisi de quitter l’union européenne, ils ont voté à 56% contre le Brexit, comme le compagnon de Sandra une française qui vit depuis 20 ans à Belfast. [transcription manquante] Une inquiétude largement partagée au sein de l’université, Will MacGary enseignant à la Queens université : « Une large partie du personnel ici à la queens university comme dans toutes les universités britanniques vient de l’union européenne et le brexit a créé une incertitude pour des gens qui vivent ici et qui ont fondé des familles. Pire, ils ne se savent plus s’ils sont les bienvenus. Et en Irlande du nord nous avons un problème en plus : la menace d’une frontière dure avec la république d’Irlande que fait peser le Brexit, c’est une menace qui pèse sur nous tous en Irlande du nord ». Dans cette région encore déchirée il y a 20 ans par un conflit sanglant entre catholiques et protestants, le Brexit ravive les tensions. Béatrice leveillé, Belfast, RFI. »
ZK : La fin programmée d'un avion emblématique a été annoncée aujourd'hui. L'européen Airbus a fait savoir que la production de l'A380 allait être stoppée.
AM : Il n'y aura plus de livraison à partir de 2021. L'A380, géant du ciel, entré en service en 2007, fruit de la collaboration entre 4 pays : France, Allemagne, Royaume-Uni et Espagne. Il était le plus gros avion civil jamais construit, mais il était aussi un échec commercial. Airbus a donc décidé de dire stop. Précisions, Dominique Baillard.
« Cela fait plusieurs mois que le sort de l'A380 est sur la sellette. Depuis que son principal client, Emirates, a fait comprendre qu'il voulait revoir sa commande à la baisse. Au lieu de 53 appareils la compagnie du Golfe n'en achètera finalement plus que 14, c'est officiel depuis ce matin. Et aucun gros acheteur n'est prêt à prendre le relais. L'A380 est une réussite technologique, mais il est trop cher, trop gourmand en carburant, et donc plus vraiment adapté aux besoins actuels du marché aérien. Airbus en tire les conséquences. Ses chaines d'assemblage s'arrêteront d'ici deux ans. Les 3000 employés concernés seront redéployés sur la production d'autres modèles commercialement plus performants. Cet arrêt socialement indolore est en revanche un gros coup porté à la réputation du groupe. L'appareil conçu pour tuer le Boeing 747 a échoué. Il va rejoindre le cimetière des éléphants blancs du constructeur européen où reposent le concorde ou la caravelle. Mais tout n'est pas perdu pour les actionnaires: l'arrêt de ce programme devenu un boulet devrait rendre la compagnie plus rentable. »
AM : Dans l'actualité économique également, le chômage est en baisse en France. C'est ce qu'on retient des chiffres publié par l'INSEE ce jeudi. Le chômage recule de 0,3 points au 4e trimestre de 2018. Il passe ainsi sous la barre des 9%. C'est ainsi que se termine ce journal en français facile, merci de l'avoir suivi. N'oubliez pas qu'il est à réécouter sur le site RFI savoirs avec un S.
Andréane Meslard : Vous écoutez RFI, il est 21 heures à Paris, 20 heures en temps universel.
Bienvenue dans votre journal en français facile. Avec moi pour vous le présenter Zéphyrin Kouadio, bonsoir Zéphyrin !
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir Andréane, bonsoir à tous.
AM : À suivre dans ce journal :
Un attentat, dans le Cachemire indien aujourd'hui. Une explosion a frappé un convoi militaire. Le bilan est pour le moment de 33 morts.
La fin de la conférence sur le Moyen-Orient à Varsovie. Deux jours durant lesquels Washington a particulièrement attisé les tensions avec l'Iran.
L'Iran qui était en Russie avec les dirigeants russes et turcs. C'est la Syrie qui était au cœur des discussions.
La fin du géant A380 annoncée aujourd'hui par Airbus.
Et puis Theresa May de nouveau mise en difficulté au parlement britannique, moins de six semaines maintenant avant le Brexit.
-----
ZK : En Pologne, la conférence sur le Moyen-Orient s'est achevée ce soir.
AM : Depuis deux jours, une soixantaine de représentants étaient réunis, à Varsovie. L'objectif c'était de parler paix et sécurité au Moyen-Orient. Étaient présents notamment Israël et des dirigeants arabes. Mais c'est surtout de l'Iran dont il a été question. Les États Unis ont par exemple pressé les européens à se retirer du traité sur le nucléaire, un texte qu’ils ont quitté depuis plus d'un an. Et si le vice-président américain Mike Pence a félicité l'Arabie-Saoudite ou encore les Émirats Arabes Unis pour leur application des sanctions américaines sur l'Iran. Il a critiqué le refus de certains européens de faire la même chose. On écoute Mike Pence.
« Certains de nos principaux partenaires européens n’ont pas été coopératifs. Ils ont été les instigateurs de la création d’un mécanisme qui va à l’encontre de nos sanctions. Il y a seulement deux semaines la France, l’Allemagne et le Royaume Uni ont annoncé la création d’un mécanisme de financement spécial qui permettrait de remplacer des paiements internationaux soumis à des sanctions. Ils appellent cela un outil à but spécifique, nous appelons ça un effort pour casser les sanctions américaines contre le régime révolutionnaire et meurtrier iranien. C’est un mauvais pas qui ne fera que renforcer l’Iran, affaiblir l’Union Européenne et créer encore davantage de distance entre l’UE et les États-Unis. L'heure est venue pour nos partenaires européens de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien et de se joindre à nous pour faire peser des pressions diplomatiques et économiques afin d'offrir la paix et la sécurité que mérite le peuple iranien, la région et le monde entier. »
ZK : Des propos recueillis par notre envoyée spéciale à Varsovie, Oriane Verdier.
AM : Hassan Rohani, de la Russie où il se trouvait aujourd'hui, a commenté la tenue de cette conférence à Varsovie. Le président iranien a dit qu'elle était vide, et sans résultat.
ZK : Vous en parliez Andréane, aujourd'hui le président iranien était dans le sud de la Russie.
AM : Et il n'était pas seul, avec lui les présidents russes et turcs. Réunis, à Sotchi, pour discuter de l'avenir de la Syrie. Les dirigeants ont promis de renforcer leur coopération pour mettre fin au conflit qui dure dans le pays depuis 8 ans maintenant, et qui a fait plus de 360 000 morts. Tous trois se sont également mis d'accord pour qualifier de positif le retrait prochain des troupes américaines de Syrie.
ZK : Dans l’actualité également, le Cachemire indien touché par un attentat ce jeudi.
AM : Le bilan est pour le moment d'au moins 33 morts selon les autorités. Une attaque à la bombe menée contre un groupe des forces paramilitaires indiennes. C'est l'un des épisodes les plus meurtriers survenus dans la région depuis plusieurs années. Vincent Souriau.
« L'attaque s'est produite sur l'autoroute qui relie les deux principales villes du Cachemire : 300 kilos d'explosifs chargés dans une voiture piégée. Le kamikaze a foncé sur un convoi de bus. Au moins deux de ces véhicules ont été touchés par l'explosion. Ils transportaient des troupes de retour de permission. La revendication est arrviée très vite : signée de l'Armée de Mahomet, un groupe terroriste pakistanais placé sur liste noire par plusieurs pays occidentaux, qui a diffusé une vidéo posthume mettant en scène l'auteur présumé de l'attentat : un homme d'une trentaine d'années, présenté comme l'un des cadres de cette organisation. Dans la classe politique indienne, une avalanche de réactions dont celle du Premier ministre indien. Narendra Modi parle d'une attaque lâche et méprisable. Il assure que ces soldats ne seront pas morts en vain et que la nation toute entière se tient au côté de leurs familles. L'enquête commence, elle devra déterminer comment l'assaillant a pu se procurer sa charge explosive et échapper aux contrôles de sécurité dans cette province ultra-surveillée. »
AM : Vous entendiez la réaction de Narendra Modi, Jean-Yves Le Drian également a réagi. Le ministre français des affaires étrangères a condamné une attaque ignoble.
ZK : Vous écoutez RFI, il est 20 heures et 5 minutes à Londres, où se trouve le parlement britannique. Aujourd'hui, les députés ont rejeté une motion de Theresa May concernant le Brexit.
AM : Une nouvelle défaite pour la première ministre britannique, à six semaines maintenant de la sortie programmée du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Les députés ont rejeté, par 303 voix contre 258, le texte dans lequel le gouvernement britannique exposait sa volonté de renégociation de l'accord de Brexit avec l'Union Européenne. Un nouveau signe de faiblesse de Theresa May, à un peu plus d'un mois de l'échéance alors que l'incertitude et l'inquiétude sont reines dans le pays. À Belfast notamment, la capitale de l'Irlande du Nord. Sa frontière avec l'Irlande, et l'un des points qui pose problème. Reportage, Béatrice Leveillé.
« Les nord irlandais n’ont pas choisi de quitter l’union européenne, ils ont voté à 56% contre le Brexit, comme le compagnon de Sandra une française qui vit depuis 20 ans à Belfast. [transcription manquante] Une inquiétude largement partagée au sein de l’université, Will MacGary enseignant à la Queens université : « Une large partie du personnel ici à la queens university comme dans toutes les universités britanniques vient de l’union européenne et le brexit a créé une incertitude pour des gens qui vivent ici et qui ont fondé des familles. Pire, ils ne se savent plus s’ils sont les bienvenus. Et en Irlande du nord nous avons un problème en plus : la menace d’une frontière dure avec la république d’Irlande que fait peser le Brexit, c’est une menace qui pèse sur nous tous en Irlande du nord ». Dans cette région encore déchirée il y a 20 ans par un conflit sanglant entre catholiques et protestants, le Brexit ravive les tensions. Béatrice leveillé, Belfast, RFI. »
ZK : La fin programmée d'un avion emblématique a été annoncée aujourd'hui. L'européen Airbus a fait savoir que la production de l'A380 allait être stoppée.
AM : Il n'y aura plus de livraison à partir de 2021. L'A380, géant du ciel, entré en service en 2007, fruit de la collaboration entre 4 pays : France, Allemagne, Royaume-Uni et Espagne. Il était le plus gros avion civil jamais construit, mais il était aussi un échec commercial. Airbus a donc décidé de dire stop. Précisions, Dominique Baillard.
« Cela fait plusieurs mois que le sort de l'A380 est sur la sellette. Depuis que son principal client, Emirates, a fait comprendre qu'il voulait revoir sa commande à la baisse. Au lieu de 53 appareils la compagnie du Golfe n'en achètera finalement plus que 14, c'est officiel depuis ce matin. Et aucun gros acheteur n'est prêt à prendre le relais. L'A380 est une réussite technologique, mais il est trop cher, trop gourmand en carburant, et donc plus vraiment adapté aux besoins actuels du marché aérien. Airbus en tire les conséquences. Ses chaines d'assemblage s'arrêteront d'ici deux ans. Les 3000 employés concernés seront redéployés sur la production d'autres modèles commercialement plus performants. Cet arrêt socialement indolore est en revanche un gros coup porté à la réputation du groupe. L'appareil conçu pour tuer le Boeing 747 a échoué. Il va rejoindre le cimetière des éléphants blancs du constructeur européen où reposent le concorde ou la caravelle. Mais tout n'est pas perdu pour les actionnaires: l'arrêt de ce programme devenu un boulet devrait rendre la compagnie plus rentable. »
AM : Dans l'actualité économique également, le chômage est en baisse en France. C'est ce qu'on retient des chiffres publié par l'INSEE ce jeudi. Le chômage recule de 0,3 points au 4e trimestre de 2018. Il passe ainsi sous la barre des 9%. C'est ainsi que se termine ce journal en français facile, merci de l'avoir suivi. N'oubliez pas qu'il est à réécouter sur le site RFI savoirs avec un S.
Mamela moea ona, ke Sahara ha e bokolla. E batla ho apara botala hape.
Sahara ha ea tloha e le lehoatata : e n’e le naha e ntle e talana.
Baahi ba teng ba ne ba hlompha tlholeho, ‘me ba phela ka thabo.
Ba ne ba phela ka ho tsoma, ho ruoa liphoofole le temo.
Ba ne ba rata naha ea bona, ‘me le eona e ba rata.
Bomalimabe bo kene ho fihleng hoa banna ba meharo.
Banna bana ba ne ba sa batle thabo; ba ne ba ipatlela leruo.
Ho ne ho se se ba khotsofatsang; ba ne ba labalabela leruo ho ea ho ile.
Letšolong ba ne ba bolaea liphoofolo ho bontša boqhetseke ba bona, eseng ho li ja.
Ba ne ba rema meru ho ikahela matlo a borena, eseng ho itšireletsa pula kapa letsatsi.
Mekhoa ea banna bana ba meharo e n’e il’a lematsa Sahara, ‘me e ile ea fihlela qeto ea ho fetoha lehoatata.
Leha ho le joalo, baahi ba bang ba ile ba tsoelapele ho phela Sahara hoba ba ne ba e rata.
Sahara e ile ea hauha. E le ho leboha lerato la bona, e ile ea ba fa mehloli e seng mekae ‘moho le mabopo a n?ka e kholo ea Niger.
Esale e hlora ho tloha mohla monene.
Mamela moea ona, ke Sahara ha e bokolla. E batla ho apara botala hape.
Ka le leng, e ile ea botsa nkhekhe hore na kutloano ea mehleng ea boholo-holo e ka khutlisoa joang.
Nkhekhe ea re: “E-ea batla batho ba mosa, ba lokileng, ba hlomphang tlholeho, ‘me u phele le bona.”
Ea eketsa ea re: “ Ka le leng ho tla fihla monna. O tla tsosolosa joang le lifate tse kileng tsa mela hona mona khale-khale. O mosa o lokile. O telletse limela bophelo ba hae. Empa ho boela a tsosolosa parateisi e ileng o tla tlameha ho hl?la banna ba meharo.
Hoo ho tla ba boima haholo. Ka lehlohonolo mosebeletsi ea tšepahalang o tla mo thusa ho hlola litšita le ho fenya lira tsa hae. Monna enoa o tšoere lipeo tse tla u apesa botala hape.”
Mamela moea ona, ke Sahara ha e bokolla. E emetse monna ea mosa, ea lokileng, ea tla e apesa botala hape.
Ha batho ba eketsa ho hlompha tlholeho le ho e rata, lehoatata le tla akofa, le apare botala hape.
Pedro Sanchez sur le fil… C’est ce qu’indiquent les informations de Rfi à propos du chef du gouvernement espagnol, qui doit défendre le budget qu’il présente devant l’Assemblée nationale, et qui est dans une position fort délicate. Il doit faire voter sa loi de finances ou abandonner son poste. Il est donc comme on dit sur le fil… Il faut comprendre sur le fil du rasoir. Souvent cette expression est abrégée, et on laisse tomber cette référence au rasoir… Il faut bien avouer qu’elle n’est pas très claire et qu’elle n’aide pas à comprendre.
Sur le fil. ? On peut imaginer la position du funambule, du danseur de corde : il marche sur un fil tendu et risque la chute à chaque instant. Mais du moins son fil ne lui coupe pas les pieds. Alors que si l’on reprend l’expression complète, tout change : le fil du rasoir évoque le tranchant du rasoir, le bord effilé de la lame qui coupe. De même parle-t-on du fil de l’épée, locution ancienne, qu’on conserve dans une disposition particulière : on passe au fil de l’épée ceux qu’on exécute, qu’on tue à l’aide de l’épée. Le fil de l’épée est donc la menace de cette arme, son aspect dangereux. Est-ce que tout ça nous permet de comprendre l’expression « être sur le fil du rasoir » ? Difficile. À moins d’imaginer qu’on marche sur un rasoir, en essayant d’avoir le pied si léger qu’on n’en subira pas les conséquences. On est donc sur la pointe des pieds. Et même la pointe de la pointe… Mais le moindre faux pas, le plus petit geste peut être fatal. On imagine donc celui qui est dans une position extrêmement délicate, au point qu’il en est presque paralysé, et qu’il n’ose plus bouger.
Le rasoir, on le trouve dans quelques autres expressions françaises, certaines plus transparentes, d’autres tout aussi mystérieuses.
Mais la plus facile à comprendre est bien coupant comme un rasoir. Un simple intensif : un rasoir doit bien couper, donc ce qui est coupant comme un rasoir est très effilé, très affûté. Et la comparaison s’emploie d’abord à propos du vent, froid, incisif, qui attaque la peau. Et bien vite l’image quitte ce terrain de l’évidence concrète pour s’appliquer à l’esprit ou à l’intelligence. Un esprit affûté comme un rasoir évoque une façon de réfléchir et surtout de réagir rapide, cinglante : un esprit aiguisé dit-on aussi. Et l’évocation du rasoir cède facilement sa place à sa celle de l’épée.
L’instrument reste terrifiant quand il devient national : le rasoir national était l’un des nombreux surnoms de la guillotine pendant la Révolution. Cette guillotine qu’on affublait de noms divers, parce qu’on en avait peur, qu’on pensait ainsi l’amadouer, ou parfois parce qu’on se félicitait de son fonctionnement intensif.
Et puis l’adjectif rasoir, dans un français familier, retrouve les sens figurés de la barbe : c’est barbant, c’est ennuyeux. C’est rasoir, c’est pareil.
Avertissement !
Ce texte est le document préparatoire à la chronique Les Mots de l’Actualité. Les contraintes de l’antenne et la durée précise de la chronique rendent indispensable un aménagement qui explique les différences entre les versions écrite et orale.
En partenariat avec la Délégation Générale à la Langue française et aux Langues de France (DGLFLF)
Loïc Bussières : 21h à Paris, 1h de moins temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour cette nouvelle édition de votre Journal en français facile. Journal que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
LB : À la une : l’Espagne qui s’apprête à retrouver le chemin des urnes. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez pourrait convoquer des élections anticipées. La raison : son projet de budget, rejeté notamment par les députés indépendantistes catalans.
ZK : Le dossier iranien au centre d’une réunion à Varsovie. Une conférence co-organisée par la Pologne et les États-Unis qui comptent bien à cette occasion accentuer la pression sur Téhéran.
LB : Et Puis en France, Alain Juppé quitte la Mairie de Bordeaux. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac va remplacer Lionel Jospin au Conseil Constitutionnel.
-----
ZK : En Espagne, c’est un retour aux urnes qui se profile après le rejet du budget du gouvernement socialiste aujourd’hui par l’assemblée.
LB : Un vote qui force Pedro Sanchez à quitter le pouvoir, il annoncera vendredi la date des législatives anticipées qui se tiendront sans doute fin mars. Ce sont les voix des indépendantistes catalans qui ont fait défaut au gouvernement minoritaire, mais à dire vrai, cet échec des socialistes était attendu depuis quelques jours. Juliette Gheerbrant.
Depuis la rupture des discussions entre les séparatistes catalans et le gouvernement vendredi dernier Pedro Sanchez savait que les heures de son équipe étaient comptées. Les partis nationalistes avaient posé comme condition à leur soutien au budget l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Le chef du gouvernement s’était certes montré ouvert au dialogue, mais l’option du référendum était exclue. D’autant que le climat était de plus en plus tendu. La récente irruption de l’extrême droite sur la scène politique a fait monter la pression, Pedro Sanchez a été accusé de haute trahison parce qu’il acceptait le débat avec les nationalistes catalans. Et l’ouverture du procès des séparatistes cette semaine a achevé de radicaliser les positions. Socialistes et nationalistes catalans s’accusent mutuellement d’avoir fait le jeu de l’extrême droite. Cette dernière, elle se réjouit. Le parti vox espère que ce qui s’est passé en Andalousie se reproduira au niveau national, c’est-à-dire qu’il monnayera cher son soutien au Parti Populaire et à Ciudadanos. Les sondages indiquent que les deux formations de la droite pourraient être en mesure de former un gouvernement avec l’appui de Vox. sont données en tête renouveler au niveau national sa performance andalouse, à savoir monnayera cher son soutien à la droite, c’est. Et le parti Vox, lui, peut se réjouir. Les sondages donnent la droite.
ZK : À la une également, une conférence consacrée à un « avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient organisée par la Pologne et les États-Unis.
LB : Et à Varsovie, il devrait notamment être largement question du dossier iranien. On rappelle que l’an passé, les États-Unis s’étaient retirés de l’accord sur le nucléaire iranien. Washington accusant la République islamique de semer l’instabilité dans sa région et de développer un dangereux programme de missiles. De fait, à Téhéran, les habitants peuvent actuellement visiter une exposition présentant une bonne partie des armements de leur pays et notamment les missiles. Notre envoyé spécial Nicolas Falez s’est rendu sur place.
À l’entrée du Parc, un écran géant détaille les prouesses des différents missiles de l’armée iranienne. Juste derrière les engins sont présentés sur leurs rampes de lancement mobiles avec un chaque fois un panneau affichant leur portée, quelques centaines de kilomètres pour les uns, jusqu’à 2000 km pour d’autres. Mohammad observe tout cela avec un intérêt prudent. “Les missiles iraniens sont défensifs, ils ne seront pas utilisés contre des cibles civiles. Ils serviront seulement si un ennemi nous attaque. Ces missiles sont conçus pour nous défendre…” L’exposition se visite en famille, les enfants se font photographier sur les véhiculés blindés garés non loin des missiles. Mais pour Reza, cela n’est pas un jeu dans le climat de tension qui règne dans la région. “C’est un sentiment de force, nous pouvons aisément attaquer Israël et les navires américains et tous les pays traîtres n’importe quel pays qui oserait nous attaquer.” Cette semaine, à l’occasion du 40e anniversaire de la Révolution en Iran, le Président Hassan Rohani a assuré que son pays continuerait à développer son programme de missile, malgré les critiques des Occidentaux qui s’inquiètent du risque de prolifération balistique dans la région.
LB : Par ailleurs, toujours concernant l’Iran, un attentat suicide a tué au moins 20 personnes dans une province du sud-est du pays, une région régulièrement secouée par des violences. C’est un bus des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime qui a été pris pour cible. Selon l’Agence de presse iranienne Fars, l’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste sunnite Jaish al Adl.
ZK : L’actualité politique en France et le départ annoncé d’Alain Juppé, l’ex Premier ministre de Jacques Chirac va quitter la mairie de Bordeaux...
LB :... pour siéger au Conseil constitutionnel. Il annonce aujourd’hui avoir accepté la proposition du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, l’ancienne figure des Républicains, qui a pris ses distances avec le parti de Laurent Wauquiez pour se rapprocher d’Emmanuel Macron. Il va remplacer Lionel Jospin au Conseil constitutionnel. Sa candidature est toutefois inattendue au moment où son nom circulait pour les prochaines Européennes, Julien Chavanne.
Oui, c’est la première surprise : Alain Juppé ne sera pas sur les affiches de la République en Marche. Le maire de Bordeaux était pourtant souvent cité par les stratèges du parti présidentiel pour être l’un des visages de la future campagne. Certains rêvaient devant les micros d’un axe Juppé-Cohen Bendit. Mais à 73 ans, après avoir connu plusieurs traversées du désert et un échec cuisant face à François Fillon, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac préfère se retrancher derrière les murs du Conseil constitutionnel, loin des secousses électorales puisqu’il sera soumis à un strict devoir de réserve. Il a jusqu’au 12 mars pour annoncer publiquement son soutien à une liste de rassemblement derrière Emmanuel Macron. L’autre surprise, c’est son choix de quitter Bordeaux. Alain Juppé en est à son quatrième mandat et il répète souvent son attachement pour la ville... Il a même publié en octobre dernier un" Dictionnaire amoureux de Bordeaux". Dans un communiqué, Alain Juppé explique avoir pris sa décision de ne pas se représenter à la mairie" il y a plusieurs mois". Il comptait l’annoncer après les Européennes. Richard Ferrand lui a finalement proposé un rôle de sage qu’il n’a pas pu refuser.
ZK : Toujours en France, deux ans de prison ferme requis contre Christophe Dettinger.
LB : Les images le montrant en train de frapper des gendarmes en marge d’une manifestation de gilets jaunes, le 5 janvier dernier, avaient fait le tour des réseaux sociaux. L’ex-boxeur professionnel comparaissait aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris pour" violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique". Un délit passible de sept ans d’emprisonnement.
ZK : On s’intéresse au sort des insectes pour refermer ce journal. Des insectes dont le nombre est en chute libre, et ce dans le monde entier.
LB : C’est le bilan que font des chercheurs australiens qui se basent sur 73 études. Le résultat de leur recherche paraît dans la revue Biological Conversation sous forme de mise en garde contre un effondrement catastrophique. Christine Siebert.
C’est le plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures, selon Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys des chercheurs au sein des universités de Sydney et du Queensland. Selon leur calcul environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction". Et chaque année environ 1 % supplémentaire s’ajoute à la liste". Leur conclusion est claire : à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies. Car pour ces chercheurs, c’est l’agriculture intensive et donc le recours aux pesticides de synthèse, qui est la principale cause de ce déclin. La perte des insectes aurait des conséquences désastreuses, insistent ces chercheurs :" Quand on parle de perte de biodiversité, le sort des grands animaux capte souvent l’attention. Or les insectes sont" d’une importance vitale pour les écosystèmes planétaires" :” un tel événement ne peut pas être ignoré et devrait pousser à agir pour éviter un effondrement des écosystèmes naturels qui serait catastrophique". Les études se basent notamment sur les cas de l’Europe et des États-Unis, où l’on dispose des suivis les plus réguliers. Mais pour ces chercheurs, les causes du déclin s’observent dans tous les pays du monde : les insectes subissent donc le même sort dans les pays tropicaux et en développement".
LB : Du football avec la suite des 8es de finales aller de la Ligue des Champions. À l’affiche : Tottenham-Borussia Dortmund, Ajax Amsterdam-Real Madrid. Les deux rencontres viennent de commencer. Hier, je le rappelle, le PSG a pris une sérieuse option pour les quarts en allant battre Manchester United, 2-0. L’AS Roma s’est quant à elle imposée 2-1 face au FC Porto. Les sports encore avec le rugby, le sélectionneur de l’équipe de France de rugby conserve sa confiance à son groupe malgré deux défaites dans le Tournoi des 6 Nations. Jacques Brunel convoque les mêmes 31 joueurs pour préparer le prochain match. Ce sera contre l’Écosse, au Stade de France, le 23 février prochain.
Loïc Bussières : 21h à Paris, 1h de moins temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour cette nouvelle édition de votre Journal en français facile. Journal que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
LB : À la une : l’Espagne qui s’apprête à retrouver le chemin des urnes. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez pourrait convoquer des élections anticipées. La raison : son projet de budget, rejeté notamment par les députés indépendantistes catalans.
ZK : Le dossier iranien au centre d’une réunion à Varsovie. Une conférence co-organisée par la Pologne et les États-Unis qui comptent bien à cette occasion accentuer la pression sur Téhéran.
LB : Et Puis en France, Alain Juppé quitte la Mairie de Bordeaux. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac va remplacer Lionel Jospin au Conseil Constitutionnel.
-----
ZK : En Espagne, c’est un retour aux urnes qui se profile après le rejet du budget du gouvernement socialiste aujourd’hui par l’assemblée.
LB : Un vote qui force Pedro Sanchez à quitter le pouvoir, il annoncera vendredi la date des législatives anticipées qui se tiendront sans doute fin mars. Ce sont les voix des indépendantistes catalans qui ont fait défaut au gouvernement minoritaire, mais à dire vrai, cet échec des socialistes était attendu depuis quelques jours. Juliette Gheerbrant.
Depuis la rupture des discussions entre les séparatistes catalans et le gouvernement vendredi dernier Pedro Sanchez savait que les heures de son équipe étaient comptées. Les partis nationalistes avaient posé comme condition à leur soutien au budget l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Le chef du gouvernement s’était certes montré ouvert au dialogue, mais l’option du référendum était exclue. D’autant que le climat était de plus en plus tendu. La récente irruption de l’extrême droite sur la scène politique a fait monter la pression, Pedro Sanchez a été accusé de haute trahison parce qu’il acceptait le débat avec les nationalistes catalans. Et l’ouverture du procès des séparatistes cette semaine a achevé de radicaliser les positions. Socialistes et nationalistes catalans s’accusent mutuellement d’avoir fait le jeu de l’extrême droite. Cette dernière, elle se réjouit. Le parti vox espère que ce qui s’est passé en Andalousie se reproduira au niveau national, c’est-à-dire qu’il monnayera cher son soutien au Parti Populaire et à Ciudadanos. Les sondages indiquent que les deux formations de la droite pourraient être en mesure de former un gouvernement avec l’appui de Vox. sont données en tête renouveler au niveau national sa performance andalouse, à savoir monnayera cher son soutien à la droite, c’est. Et le parti Vox, lui, peut se réjouir. Les sondages donnent la droite.
ZK : À la une également, une conférence consacrée à un « avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient organisée par la Pologne et les États-Unis.
LB : Et à Varsovie, il devrait notamment être largement question du dossier iranien. On rappelle que l’an passé, les États-Unis s’étaient retirés de l’accord sur le nucléaire iranien. Washington accusant la République islamique de semer l’instabilité dans sa région et de développer un dangereux programme de missiles. De fait, à Téhéran, les habitants peuvent actuellement visiter une exposition présentant une bonne partie des armements de leur pays et notamment les missiles. Notre envoyé spécial Nicolas Falez s’est rendu sur place.
À l’entrée du Parc, un écran géant détaille les prouesses des différents missiles de l’armée iranienne. Juste derrière les engins sont présentés sur leurs rampes de lancement mobiles avec un chaque fois un panneau affichant leur portée, quelques centaines de kilomètres pour les uns, jusqu’à 2000 km pour d’autres. Mohammad observe tout cela avec un intérêt prudent. “Les missiles iraniens sont défensifs, ils ne seront pas utilisés contre des cibles civiles. Ils serviront seulement si un ennemi nous attaque. Ces missiles sont conçus pour nous défendre…” L’exposition se visite en famille, les enfants se font photographier sur les véhiculés blindés garés non loin des missiles. Mais pour Reza, cela n’est pas un jeu dans le climat de tension qui règne dans la région. “C’est un sentiment de force, nous pouvons aisément attaquer Israël et les navires américains et tous les pays traîtres n’importe quel pays qui oserait nous attaquer.” Cette semaine, à l’occasion du 40e anniversaire de la Révolution en Iran, le Président Hassan Rohani a assuré que son pays continuerait à développer son programme de missile, malgré les critiques des Occidentaux qui s’inquiètent du risque de prolifération balistique dans la région.
LB : Par ailleurs, toujours concernant l’Iran, un attentat suicide a tué au moins 20 personnes dans une province du sud-est du pays, une région régulièrement secouée par des violences. C’est un bus des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime qui a été pris pour cible. Selon l’Agence de presse iranienne Fars, l’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste sunnite Jaish al Adl.
ZK : L’actualité politique en France et le départ annoncé d’Alain Juppé, l’ex Premier ministre de Jacques Chirac va quitter la mairie de Bordeaux...
LB :... pour siéger au Conseil constitutionnel. Il annonce aujourd’hui avoir accepté la proposition du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, l’ancienne figure des Républicains, qui a pris ses distances avec le parti de Laurent Wauquiez pour se rapprocher d’Emmanuel Macron. Il va remplacer Lionel Jospin au Conseil constitutionnel. Sa candidature est toutefois inattendue au moment où son nom circulait pour les prochaines Européennes, Julien Chavanne.
Oui, c’est la première surprise : Alain Juppé ne sera pas sur les affiches de la République en Marche. Le maire de Bordeaux était pourtant souvent cité par les stratèges du parti présidentiel pour être l’un des visages de la future campagne. Certains rêvaient devant les micros d’un axe Juppé-Cohen Bendit. Mais à 73 ans, après avoir connu plusieurs traversées du désert et un échec cuisant face à François Fillon, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac préfère se retrancher derrière les murs du Conseil constitutionnel, loin des secousses électorales puisqu’il sera soumis à un strict devoir de réserve. Il a jusqu’au 12 mars pour annoncer publiquement son soutien à une liste de rassemblement derrière Emmanuel Macron. L’autre surprise, c’est son choix de quitter Bordeaux. Alain Juppé en est à son quatrième mandat et il répète souvent son attachement pour la ville... Il a même publié en octobre dernier un" Dictionnaire amoureux de Bordeaux". Dans un communiqué, Alain Juppé explique avoir pris sa décision de ne pas se représenter à la mairie" il y a plusieurs mois". Il comptait l’annoncer après les Européennes. Richard Ferrand lui a finalement proposé un rôle de sage qu’il n’a pas pu refuser.
ZK : Toujours en France, deux ans de prison ferme requis contre Christophe Dettinger.
LB : Les images le montrant en train de frapper des gendarmes en marge d’une manifestation de gilets jaunes, le 5 janvier dernier, avaient fait le tour des réseaux sociaux. L’ex-boxeur professionnel comparaissait aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris pour" violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique". Un délit passible de sept ans d’emprisonnement.
ZK : On s’intéresse au sort des insectes pour refermer ce journal. Des insectes dont le nombre est en chute libre, et ce dans le monde entier.
LB : C’est le bilan que font des chercheurs australiens qui se basent sur 73 études. Le résultat de leur recherche paraît dans la revue Biological Conversation sous forme de mise en garde contre un effondrement catastrophique. Christine Siebert.
C’est le plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures, selon Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys des chercheurs au sein des universités de Sydney et du Queensland. Selon leur calcul environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction". Et chaque année environ 1 % supplémentaire s’ajoute à la liste". Leur conclusion est claire : à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies. Car pour ces chercheurs, c’est l’agriculture intensive et donc le recours aux pesticides de synthèse, qui est la principale cause de ce déclin. La perte des insectes aurait des conséquences désastreuses, insistent ces chercheurs :" Quand on parle de perte de biodiversité, le sort des grands animaux capte souvent l’attention. Or les insectes sont" d’une importance vitale pour les écosystèmes planétaires" :” un tel événement ne peut pas être ignoré et devrait pousser à agir pour éviter un effondrement des écosystèmes naturels qui serait catastrophique". Les études se basent notamment sur les cas de l’Europe et des États-Unis, où l’on dispose des suivis les plus réguliers. Mais pour ces chercheurs, les causes du déclin s’observent dans tous les pays du monde : les insectes subissent donc le même sort dans les pays tropicaux et en développement".
LB : Du football avec la suite des 8es de finales aller de la Ligue des Champions. À l’affiche : Tottenham-Borussia Dortmund, Ajax Amsterdam-Real Madrid. Les deux rencontres viennent de commencer. Hier, je le rappelle, le PSG a pris une sérieuse option pour les quarts en allant battre Manchester United, 2-0. L’AS Roma s’est quant à elle imposée 2-1 face au FC Porto. Les sports encore avec le rugby, le sélectionneur de l’équipe de France de rugby conserve sa confiance à son groupe malgré deux défaites dans le Tournoi des 6 Nations. Jacques Brunel convoque les mêmes 31 joueurs pour préparer le prochain match. Ce sera contre l’Écosse, au Stade de France, le 23 février prochain.
Loïc Bussières : 21h à Paris, 1h de moins temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour cette nouvelle édition de votre Journal en français facile. Journal que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
LB : À la une : l’Espagne qui s’apprête à retrouver le chemin des urnes. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez pourrait convoquer des élections anticipées. La raison : son projet de budget, rejeté notamment par les députés indépendantistes catalans.
ZK : Le dossier iranien au centre d’une réunion à Varsovie. Une conférence co-organisée par la Pologne et les États-Unis qui comptent bien à cette occasion accentuer la pression sur Téhéran.
LB : Et Puis en France, Alain Juppé quitte la Mairie de Bordeaux. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac va remplacer Lionel Jospin au Conseil Constitutionnel.
-----
ZK : En Espagne, c’est un retour aux urnes qui se profile après le rejet du budget du gouvernement socialiste aujourd’hui par l’assemblée.
LB : Un vote qui force Pedro Sanchez à quitter le pouvoir, il annoncera vendredi la date des législatives anticipées qui se tiendront sans doute fin mars. Ce sont les voix des indépendantistes catalans qui ont fait défaut au gouvernement minoritaire, mais à dire vrai, cet échec des socialistes était attendu depuis quelques jours. Juliette Gheerbrant.
Depuis la rupture des discussions entre les séparatistes catalans et le gouvernement vendredi dernier Pedro Sanchez savait que les heures de son équipe étaient comptées. Les partis nationalistes avaient posé comme condition à leur soutien au budget l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Le chef du gouvernement s’était certes montré ouvert au dialogue, mais l’option du référendum était exclue. D’autant que le climat était de plus en plus tendu. La récente irruption de l’extrême droite sur la scène politique a fait monter la pression, Pedro Sanchez a été accusé de haute trahison parce qu’il acceptait le débat avec les nationalistes catalans. Et l’ouverture du procès des séparatistes cette semaine a achevé de radicaliser les positions. Socialistes et nationalistes catalans s’accusent mutuellement d’avoir fait le jeu de l’extrême droite. Cette dernière, elle se réjouit. Le parti vox espère que ce qui s’est passé en Andalousie se reproduira au niveau national, c’est-à-dire qu’il monnayera cher son soutien au Parti Populaire et à Ciudadanos. Les sondages indiquent que les deux formations de la droite pourraient être en mesure de former un gouvernement avec l’appui de Vox. sont données en tête renouveler au niveau national sa performance andalouse, à savoir monnayera cher son soutien à la droite, c’est. Et le parti Vox, lui, peut se réjouir. Les sondages donnent la droite.
ZK : À la une également, une conférence consacrée à un « avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient organisée par la Pologne et les États-Unis.
LB : Et à Varsovie, il devrait notamment être largement question du dossier iranien. On rappelle que l’an passé, les États-Unis s’étaient retirés de l’accord sur le nucléaire iranien. Washington accusant la République islamique de semer l’instabilité dans sa région et de développer un dangereux programme de missiles. De fait, à Téhéran, les habitants peuvent actuellement visiter une exposition présentant une bonne partie des armements de leur pays et notamment les missiles. Notre envoyé spécial Nicolas Falez s’est rendu sur place.
À l’entrée du Parc, un écran géant détaille les prouesses des différents missiles de l’armée iranienne. Juste derrière les engins sont présentés sur leurs rampes de lancement mobiles avec un chaque fois un panneau affichant leur portée, quelques centaines de kilomètres pour les uns, jusqu’à 2000 km pour d’autres. Mohammad observe tout cela avec un intérêt prudent. “Les missiles iraniens sont défensifs, ils ne seront pas utilisés contre des cibles civiles. Ils serviront seulement si un ennemi nous attaque. Ces missiles sont conçus pour nous défendre…” L’exposition se visite en famille, les enfants se font photographier sur les véhiculés blindés garés non loin des missiles. Mais pour Reza, cela n’est pas un jeu dans le climat de tension qui règne dans la région. “C’est un sentiment de force, nous pouvons aisément attaquer Israël et les navires américains et tous les pays traîtres n’importe quel pays qui oserait nous attaquer.” Cette semaine, à l’occasion du 40e anniversaire de la Révolution en Iran, le Président Hassan Rohani a assuré que son pays continuerait à développer son programme de missile, malgré les critiques des Occidentaux qui s’inquiètent du risque de prolifération balistique dans la région.
LB : Par ailleurs, toujours concernant l’Iran, un attentat suicide a tué au moins 20 personnes dans une province du sud-est du pays, une région régulièrement secouée par des violences. C’est un bus des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime qui a été pris pour cible. Selon l’Agence de presse iranienne Fars, l’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste sunnite Jaish al Adl.
ZK : L’actualité politique en France et le départ annoncé d’Alain Juppé, l’ex Premier ministre de Jacques Chirac va quitter la mairie de Bordeaux...
LB :... pour siéger au Conseil constitutionnel. Il annonce aujourd’hui avoir accepté la proposition du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, l’ancienne figure des Républicains, qui a pris ses distances avec le parti de Laurent Wauquiez pour se rapprocher d’Emmanuel Macron. Il va remplacer Lionel Jospin au Conseil constitutionnel. Sa candidature est toutefois inattendue au moment où son nom circulait pour les prochaines Européennes, Julien Chavanne.
Oui, c’est la première surprise : Alain Juppé ne sera pas sur les affiches de la République en Marche. Le maire de Bordeaux était pourtant souvent cité par les stratèges du parti présidentiel pour être l’un des visages de la future campagne. Certains rêvaient devant les micros d’un axe Juppé-Cohen Bendit. Mais à 73 ans, après avoir connu plusieurs traversées du désert et un échec cuisant face à François Fillon, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac préfère se retrancher derrière les murs du Conseil constitutionnel, loin des secousses électorales puisqu’il sera soumis à un strict devoir de réserve. Il a jusqu’au 12 mars pour annoncer publiquement son soutien à une liste de rassemblement derrière Emmanuel Macron. L’autre surprise, c’est son choix de quitter Bordeaux. Alain Juppé en est à son quatrième mandat et il répète souvent son attachement pour la ville... Il a même publié en octobre dernier un" Dictionnaire amoureux de Bordeaux". Dans un communiqué, Alain Juppé explique avoir pris sa décision de ne pas se représenter à la mairie" il y a plusieurs mois". Il comptait l’annoncer après les Européennes. Richard Ferrand lui a finalement proposé un rôle de sage qu’il n’a pas pu refuser.
ZK : Toujours en France, deux ans de prison ferme requis contre Christophe Dettinger.
LB : Les images le montrant en train de frapper des gendarmes en marge d’une manifestation de gilets jaunes, le 5 janvier dernier, avaient fait le tour des réseaux sociaux. L’ex-boxeur professionnel comparaissait aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris pour" violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique". Un délit passible de sept ans d’emprisonnement.
ZK : On s’intéresse au sort des insectes pour refermer ce journal. Des insectes dont le nombre est en chute libre, et ce dans le monde entier.
LB : C’est le bilan que font des chercheurs australiens qui se basent sur 73 études. Le résultat de leur recherche paraît dans la revue Biological Conversation sous forme de mise en garde contre un effondrement catastrophique. Christine Siebert.
C’est le plus massif épisode d’extinction depuis la disparition des dinosaures, selon Francisco Sanchez-Bayo et Kris Wyckhuys des chercheurs au sein des universités de Sydney et du Queensland. Selon leur calcul environ un tiers des espèces sont menacées d’extinction". Et chaque année environ 1 % supplémentaire s’ajoute à la liste". Leur conclusion est claire : à moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les insectes auront pris le chemin de l’extinction en quelques décennies. Car pour ces chercheurs, c’est l’agriculture intensive et donc le recours aux pesticides de synthèse, qui est la principale cause de ce déclin. La perte des insectes aurait des conséquences désastreuses, insistent ces chercheurs :" Quand on parle de perte de biodiversité, le sort des grands animaux capte souvent l’attention. Or les insectes sont" d’une importance vitale pour les écosystèmes planétaires" :” un tel événement ne peut pas être ignoré et devrait pousser à agir pour éviter un effondrement des écosystèmes naturels qui serait catastrophique". Les études se basent notamment sur les cas de l’Europe et des États-Unis, où l’on dispose des suivis les plus réguliers. Mais pour ces chercheurs, les causes du déclin s’observent dans tous les pays du monde : les insectes subissent donc le même sort dans les pays tropicaux et en développement".
LB : Du football avec la suite des 8es de finales aller de la Ligue des Champions. À l’affiche : Tottenham-Borussia Dortmund, Ajax Amsterdam-Real Madrid. Les deux rencontres viennent de commencer. Hier, je le rappelle, le PSG a pris une sérieuse option pour les quarts en allant battre Manchester United, 2-0. L’AS Roma s’est quant à elle imposée 2-1 face au FC Porto. Les sports encore avec le rugby, le sélectionneur de l’équipe de France de rugby conserve sa confiance à son groupe malgré deux défaites dans le Tournoi des 6 Nations. Jacques Brunel convoque les mêmes 31 joueurs pour préparer le prochain match. Ce sera contre l’Écosse, au Stade de France, le 23 février prochain.
Loïc Bussières : 21h à Paris, 1h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour cette nouvelle édition de votre Journal en français facile. Journal que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
LB : À la une : l’Espagne et ce procès historique. 12 dirigeants indépendantistes catalans doivent répondre de leur tentative de sédition. C’était il y a un peu plus de deux ans.
ZK : À la une également, l’opposition de nouveau dans la rue au Venezuela à l’appel de Juan Guaido. Le président par intérim autoproclamé qui annonce ce soir l’arrivée de l’aide humanitaire bloquée à la frontière colombienne.
LB : Et puis le football, avec un match compliqué pour le PSG. En 8e de finale aller de Ligue des Champions, les Parisiens affrontent Manchester United en Angleterre sans leurs attaquants vedettes Neymar et Cavani.
------
ZK : C’est un procès historique qui s’est ouvert aujourd’hui en Espagne, celui de dirigeants indépendantistes catalans accusés de sédition.
LB : Comprendre qu’il leur est reproché d’avoir pris position contre le pouvoir. Les faits remontent au mois d’octobre 2017 quand ils avaient tenté d’organiser un referendum sur l’indépendance de la région. Un vote jugé illégal par la justice espagnole. À Madrid, la correspondance de François Musseau.
Ce procès, que les médias espagnols qualifient comme étant le plus décisif de ces quarante dernières années de démocratie, a été marqué par les propos très véhéments des leaders séparatistes accusés de rébellion contre l’État espagnol. Carlos Puigdemont, précisément, l’ancien président catalan et chef de file des sécessionnistes, qui se trouve à Berlin pour le Festival de cinéma, a demandé à Madrid, je cite, de rectifier immédiatement et d’absoudre les 12 personnes mises en examen. Des accusés qui, rappelons-le, encourent des peines très lourdes pour avoir, selon l’accusation, tenté de rompre l’Espagne. Jusqu’à 25 ans de réclusion pour l’ex-vice-président catalan Oriol Junqueras. Leurs droits sont totalement bafoués, se sont plaints leurs avocats. L’un d’eux a même affirme que ces leaders séparatistes sont traités, je cite, comme s’ils étaient des terroristes. D’une manière générale, le camp indépendantiste estime qu’il s’agit d’une parodie de justice et que ce procès est la preuve que l’Espagne n’est pas une vraie démocratie. En face, le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez, très soucieux de l’image extérieure de son pays, endommagée depuis le début du conflit en Catalogne, a lui assuré au contraire que l’Espagne ne fait qu’appliquer la loi de façon scrupuleuse.
ZK : À la une également, la situation au Venezuela où l’opposition est de nouveau dans la rue.
LB : À l’appel de Juan Guaido, le président par intérim autoproclamé, qui poursuit donc son bras de fer avec le pouvoir de Nicolas Maduro et qui, en marge de la manifestation, vient d’annoncer une date, le 23 février. Ce jour-là, dit-il sans citer ses sources, l’aide humanitaire bloquée par le gouvernement à la frontière du pays va faire son entrée sur le sol vénézuélien. Vincent Souriau.
Pourquoi le 23 février ? D’où partira cette cargaison ? De Colombie ? Du Brésil ? On l’ignore encore. Et surtout, quelle sera la réaction des autorités ? L’armée, qui bloque pour l’instant cette aide humanitaire à la demande du président Nicolas Maduro, va-t-elle laisser passer un ou plusieurs convois sans violences ? Aucune réponse à ces questions pour l’instant. Et aucune réaction du gouvernement. Mais avec cette date précise du 23 février, Juan Guaido frappe fort de nouveau. Il maintient la pression sur le pouvoir en place. Qui va devoir réagir ? Et c’était le but de la mobilisation d’aujourd’hui. Toujours la même stratégie. Mettre en avant la crise économique, alimentaire, sanitaire qui touche le pays. Réclamer que le pouvoir vénézuélien cède. Qu’il laisse entrer l’aide humanitaire afin de soulager la population. Parce que cette crise se lit sur les pancartes des manifestants. « J’ai faim ! J’ai besoin d’un vrai système de santé. Je n’en peux plus de l’inflation ». C’est avant tout un mot d’ordre économique et social. Qui porte ses fruits, en particulier chez les étudiants.
ZK : Aux États-Unis, la perspective d’un nouveau « shutdown » s’éloigne. Elle est même jugée « improbable » par Donald Trump.
LB : Les parlementaires à Washington ont trouvé un accord de principe qui pourrait éviter une nouvelle paralysie de l’administration fédérale. Un accord sur un projet de financement de la sécurité aux frontières quand le Président américain réclame la construction d’un mur. Un projet auquel Donald Trump dit toutefois ne pas avoir renoncé.
ZK : En Turquie, les arrestations se poursuivent contre les soutiens supposés de la tentative de coup d’État au mois de juillet 2016.
LB : Plus de 700 personnes soupçonnées de liens avec le prédicateur Fethullah Gülen accusé par Ankara d’avoir organisé le putsch manqué ont été interpellées dans tout le pays.
ZK : L’actualité en France et ce chiffre : +74 %. C’est celui de la hausse des actes antisémites dans l’Hexagone.
LB : + 74 % par rapport à l’an passé. De nombreux tags ou inscriptions ont été découverts ces derniers jours, comme une croix gammée sur un portrait de Simone Veil ou encore un arbre vandalisé qui avait été planté en mémoire d’Ilan Halimi, tué après avoir été enlevé et torturé en 2006. Au total 541 actes répertoriés en 2018, contre 311 un an plus tôt. Un constat qui s’accompagne d’une condamnation unanime des politiques notamment, opposition et majorité confondue. À commencer par le Premier ministre cet après-midi lors de la séance de questions au Gouvernement. Écoutez Édouard Philippe.
[Transcription manquante]
ZK : Cette information que l’on apprend ce soir, la mise en examen de Havas Paris dans le dossier Business France.
LB : Mise en examen pour « recel de favoritisme » dans cette affaire portant sur un déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas en janvier 2016. La justice cherche à faire la lumière sur les conditions dans lesquelles Business France a confié au groupe publicitaire l’organisation d’une coûteuse soirée de promotion de la « French Tech » autour d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie. « Havas Paris conteste fermement les motifs de sa mise en examen » et a posé un recours en annulation de cette décision.
ZK : On reste au chapitre judiciaire avec cette affaire qui fait grand bruit dans le cercle du journalisme parisien.
LB : Une affaire de harcèlement sur internet, celle de la « Ligue du Lol », du nom d’un groupe Facebook privé. Humour douteux, détournements de photos et d’articles, insultes sexistes, antisémites ou homophobes. Près de 10 ans après les faits, la parole se libère sur Twitter notamment où les victimes semblent prendre leur revanche. Que risquent les anciens harceleurs, aujourd’hui parfois intégrés dans de grands médias, dans cette affaire ? Le point avec Pierre Olivier.
Si les faits sont avérés, les personnes mises en cause pourraient subir les conséquences de leurs actes surtout en matière de droit du travail. Car aujourd’hui déjà, plusieurs d’entre elles ont été mises à pied à titre conservatoire, c’est le cas notamment du responsable web du journal Libération ou encore de l’un des rédacteurs du site des Inrockuptibles. Une suspension qui n’est pas définitive : elle permet à l’employeur d’enquêter et de réfléchir à une éventuelle sanction. Sanction pouvant aller jusqu’au licenciement disciplinaire. Mais dans le cas de la ligue du LOL, il faudrait prouver que les faits ont été commis depuis le lieu de travail. En l’absence de plainte contre les anciens harceleurs, il n’y a pas pour l’instant de suites judiciaires. Mais si tel était le cas, l’affaire se heurterait à 2 écueils : la prescription des faits, et le niveau de responsabilité de chacun des membres de la ligue du LOL. Le harcèlement sur Internet est passible de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
ZK : Le football avec le début des 8es de finale aller de Ligue des Champions.
LB : À l’affiche AS Rome - Porto, et Manchester United - PSG. Déplacement délicat pour les Parisiens, privés de ses stars Neymar et Edinson Cavani tous les deux blessés. Les deux rencontres viennent de commencer. La mort d’une légende du football, Gordon Banks, le gardien de l’équipe d’Angleterre victorieuse de la Coupe du monde de football 1966 est décédé à l’âge de 81 ans la nuit dernière. Son nom est associé à ce qui est considéré comme « l’arrêt du siècle » quand il avait empêché le Brésilien Pelé de marquer. C’était le 7 juillet 1970, dans le non moins fameux stade mexicain de Guadalajara.
Loïc Bussières : 21h à Paris, 1h de moins en temps universel. Bonsoir et bienvenue si vous nous rejoignez pour cette nouvelle édition de votre Journal en français facile. Journal que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
Zéphyrin Kouadio : Bonsoir.
LB : À la une : l’Espagne et ce procès historique. 12 dirigeants indépendantistes catalans doivent répondre de leur tentative de sédition. C’était il y a un peu plus de deux ans.
ZK : À la une également, l’opposition de nouveau dans la rue au Venezuela à l’appel de Juan Guaido. Le président par intérim autoproclamé qui annonce ce soir l’arrivée de l’aide humanitaire bloquée à la frontière colombienne.
LB : Et puis le football, avec un match compliqué pour le PSG. En 8e de finale aller de Ligue des Champions, les Parisiens affrontent Manchester United en Angleterre sans leurs attaquants vedettes Neymar et Cavani.
------
ZK : C’est un procès historique qui s’est ouvert aujourd’hui en Espagne, celui de dirigeants indépendantistes catalans accusés de sédition.
LB : Comprendre qu’il leur est reproché d’avoir pris position contre le pouvoir. Les faits remontent au mois d’octobre 2017 quand ils avaient tenté d’organiser un referendum sur l’indépendance de la région. Un vote jugé illégal par la justice espagnole. À Madrid, la correspondance de François Musseau.
Ce procès, que les médias espagnols qualifient comme étant le plus décisif de ces quarante dernières années de démocratie, a été marqué par les propos très véhéments des leaders séparatistes accusés de rébellion contre l’État espagnol. Carlos Puigdemont, précisément, l’ancien président catalan et chef de file des sécessionnistes, qui se trouve à Berlin pour le Festival de cinéma, a demandé à Madrid, je cite, de rectifier immédiatement et d’absoudre les 12 personnes mises en examen. Des accusés qui, rappelons-le, encourent des peines très lourdes pour avoir, selon l’accusation, tenté de rompre l’Espagne. Jusqu’à 25 ans de réclusion pour l’ex-vice-président catalan Oriol Junqueras. Leurs droits sont totalement bafoués, se sont plaints leurs avocats. L’un d’eux a même affirme que ces leaders séparatistes sont traités, je cite, comme s’ils étaient des terroristes. D’une manière générale, le camp indépendantiste estime qu’il s’agit d’une parodie de justice et que ce procès est la preuve que l’Espagne n’est pas une vraie démocratie. En face, le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez, très soucieux de l’image extérieure de son pays, endommagée depuis le début du conflit en Catalogne, a lui assuré au contraire que l’Espagne ne fait qu’appliquer la loi de façon scrupuleuse.
ZK : À la une également, la situation au Venezuela où l’opposition est de nouveau dans la rue.
LB : À l’appel de Juan Guaido, le président par intérim autoproclamé, qui poursuit donc son bras de fer avec le pouvoir de Nicolas Maduro et qui, en marge de la manifestation, vient d’annoncer une date, le 23 février. Ce jour-là, dit-il sans citer ses sources, l’aide humanitaire bloquée par le gouvernement à la frontière du pays va faire son entrée sur le sol vénézuélien. Vincent Souriau.
Pourquoi le 23 février ? D’où partira cette cargaison ? De Colombie ? Du Brésil ? On l’ignore encore. Et surtout, quelle sera la réaction des autorités ? L’armée, qui bloque pour l’instant cette aide humanitaire à la demande du président Nicolas Maduro, va-t-elle laisser passer un ou plusieurs convois sans violences ? Aucune réponse à ces questions pour l’instant. Et aucune réaction du gouvernement. Mais avec cette date précise du 23 février, Juan Guaido frappe fort de nouveau. Il maintient la pression sur le pouvoir en place. Qui va devoir réagir ? Et c’était le but de la mobilisation d’aujourd’hui. Toujours la même stratégie. Mettre en avant la crise économique, alimentaire, sanitaire qui touche le pays. Réclamer que le pouvoir vénézuélien cède. Qu’il laisse entrer l’aide humanitaire afin de soulager la population. Parce que cette crise se lit sur les pancartes des manifestants. « J’ai faim ! J’ai besoin d’un vrai système de santé. Je n’en peux plus de l’inflation ». C’est avant tout un mot d’ordre économique et social. Qui porte ses fruits, en particulier chez les étudiants.
ZK : Aux États-Unis, la perspective d’un nouveau « shutdown » s’éloigne. Elle est même jugée « improbable » par Donald Trump.
LB : Les parlementaires à Washington ont trouvé un accord de principe qui pourrait éviter une nouvelle paralysie de l’administration fédérale. Un accord sur un projet de financement de la sécurité aux frontières quand le Président américain réclame la construction d’un mur. Un projet auquel Donald Trump dit toutefois ne pas avoir renoncé.
ZK : En Turquie, les arrestations se poursuivent contre les soutiens supposés de la tentative de coup d’État au mois de juillet 2016.
LB : Plus de 700 personnes soupçonnées de liens avec le prédicateur Fethullah Gülen accusé par Ankara d’avoir organisé le putsch manqué ont été interpellées dans tout le pays.
ZK : L’actualité en France et ce chiffre : +74 %. C’est celui de la hausse des actes antisémites dans l’Hexagone.
LB : + 74 % par rapport à l’an passé. De nombreux tags ou inscriptions ont été découverts ces derniers jours, comme une croix gammée sur un portrait de Simone Veil ou encore un arbre vandalisé qui avait été planté en mémoire d’Ilan Halimi, tué après avoir été enlevé et torturé en 2006. Au total 541 actes répertoriés en 2018, contre 311 un an plus tôt. Un constat qui s’accompagne d’une condamnation unanime des politiques notamment, opposition et majorité confondue. À commencer par le Premier ministre cet après-midi lors de la séance de questions au Gouvernement. Écoutez Édouard Philippe.
[Transcription manquante]
ZK : Cette information que l’on apprend ce soir, la mise en examen de Havas Paris dans le dossier Business France.
LB : Mise en examen pour « recel de favoritisme » dans cette affaire portant sur un déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas en janvier 2016. La justice cherche à faire la lumière sur les conditions dans lesquelles Business France a confié au groupe publicitaire l’organisation d’une coûteuse soirée de promotion de la « French Tech » autour d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie. « Havas Paris conteste fermement les motifs de sa mise en examen » et a posé un recours en annulation de cette décision.
ZK : On reste au chapitre judiciaire avec cette affaire qui fait grand bruit dans le cercle du journalisme parisien.
LB : Une affaire de harcèlement sur internet, celle de la « Ligue du Lol », du nom d’un groupe Facebook privé. Humour douteux, détournements de photos et d’articles, insultes sexistes, antisémites ou homophobes. Près de 10 ans après les faits, la parole se libère sur Twitter notamment où les victimes semblent prendre leur revanche. Que risquent les anciens harceleurs, aujourd’hui parfois intégrés dans de grands médias, dans cette affaire ? Le point avec Pierre Olivier.
Si les faits sont avérés, les personnes mises en cause pourraient subir les conséquences de leurs actes surtout en matière de droit du travail. Car aujourd’hui déjà, plusieurs d’entre elles ont été mises à pied à titre conservatoire, c’est le cas notamment du responsable web du journal Libération ou encore de l’un des rédacteurs du site des Inrockuptibles. Une suspension qui n’est pas définitive : elle permet à l’employeur d’enquêter et de réfléchir à une éventuelle sanction. Sanction pouvant aller jusqu’au licenciement disciplinaire. Mais dans le cas de la ligue du LOL, il faudrait prouver que les faits ont été commis depuis le lieu de travail. En l’absence de plainte contre les anciens harceleurs, il n’y a pas pour l’instant de suites judiciaires. Mais si tel était le cas, l’affaire se heurterait à 2 écueils : la prescription des faits, et le niveau de responsabilité de chacun des membres de la ligue du LOL. Le harcèlement sur Internet est passible de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
ZK : Le football avec le début des 8es de finale aller de Ligue des Champions.
LB : À l’affiche AS Rome - Porto, et Manchester United - PSG. Déplacement délicat pour les Parisiens, privés de ses stars Neymar et Edinson Cavani tous les deux blessés. Les deux rencontres viennent de commencer. La mort d’une légende du football, Gordon Banks, le gardien de l’équipe d’Angleterre victorieuse de la Coupe du monde de football 1966 est décédé à l’âge de 81 ans la nuit dernière. Son nom est associé à ce qui est considéré comme « l’arrêt du siècle » quand il avait empêché le Brésilien Pelé de marquer. C’était le 7 juillet 1970, dans le non moins fameux stade mexicain de Guadalajara.